dimanche 18 janvier 2015

Pourquoi tweeter quand on est chercheur ?




Dans un article du journal Le Monde paru en 2014 intitulé “Twitter et les chercheurs, l’exception française ?”, Sylvain Deville s’étonnait de la faible place qu’occupe l’oiseau bleu chez les chercheurs français par rapport à nos collègues anglo-saxons. Notre rapport à la communication en général serait lacunaire, pour des raisons tant culturelles qu’institutionnelles. Aujourd’hui, grâce à En Direct Du Labo, nous vous proposons de participer à changer cet état de fait en constituant la première communauté de chercheurs francophones ouverts à la communication scientifique sur Twitter !

Pourquoi utiliser Twitter lorsqu’on est un(e) chercheur(se) ? Si vous pensez que vous n’avez rien à y gagner, voici quelques raisons qui pourraient vous faire changer d’avis :

  • Peu d’efforts d’engagement
La recherche scientifique est une activité chronophage qui laisse peu de temps à la communication. D’où l’intérêt du micro-blogging : moins de 140 caractères suffisent ! Twitter est l’un des meilleurs moyens de se lancer dans la communication scientifique avec un investissement minimal et durable. Le Retweet, en particulier, permet la diffusion instantanée à vos abonnés des articles que vous jugerez digne d’intérêt. Peut être même participerez vous à les rendre viraux !

  • Un public large et varié
Avec plus de 284 millions d’utilisateurs actifs mensuels en 2015 (Source), Twitter est aujourd’hui l’un des réseaux sociaux les plus utilisés au monde. Selon un sondage de l’IPSOS réalisé en 2013, près de 5% des français gazouillent activement et régulièrement. Ce qui vous donne accès à un public potentiel de plusieurs millions de personnes !

  • Une conversation, pas un cours
Les réseaux sociaux vous donnent une opportunité extraordinaire : celle de vous adresser directement à votre public, mais aussi d’interagir et de le faire participer. Contrairement à un cours ou une conférence en amphi, votre public n’est pas passif. Les gens usent de leur anonymat pour poser spontanément et à tout moment les questions qui leur viennent à l’esprit. Leurs commentaires pourront aussi vous apprendre des choses !

  • Un exercice de concision
La limite de 140 caractères vous gène ? Gardez à l’esprit que la créativité naît de la contrainte ! Être capable de communiquer autour de son travail en quelques phrases simples est en soi un formidable exercice de vulgarisation scientifique. Et pour exprimer une idée complexe, vous pourrez toujours compter sur les images ou les liens vers les ressources ou un blog de votre choix.

  • Une source d’information sur l’actualité scientifique
Il existe sur Twitter une véritable communauté autour de l’actualité scientifique. Les comptes des universités et des institutions à caractère scientifiques vous informeront de leurs événements et de leurs conférences. L’Agence Science Presse a récemment compilé une liste collaborative (non exhaustive) des chercheurs francophones sur Twitter. Le site Tweet your Science a fait de même pour les chercheurs anglophones. A noter que le réseau social peut devenir partie intégrante du processus scientifique ! Les chercheurs d’un même domaine peuvent ainsi communiquer entre eux autour d’un article intéressant qu’ils ont déniché, ou s’informer d’un colloque à venir.

  • Un outil de suivi des événements scientifiques
Vous pouvez voir Twitter comme un outil de prise de notes collaboratif et public lors d’une conférence ou d’un événement scientifique. De plus en plus d’événements proposent en effet un hashtag, un mot clé qui servira à en retrouver toutes les informations. Vous n’y participez pas ? En suivant ce mot-clé, vous saurez en temps réel ce qui s’y dit. Vous y participez ? Vous pouvez placer le hastag dans vos tweets et informer en temps réel le public du contenu et du déroulement de l’événement, ce qui leur permettra d’en tirer la substantifique moelle !

  • Un outil de notoriété publique ET académique
Un article de Shuai et al. paru en 2012 et étudiant près de 4600 articles scientifiques a montré que les articles mentionnés sur Twitter étaient en moyenne plus téléchargés et plus cités que les autres. Un indicateur semi-sérieux a même vu le jour pour comparer votre notoriété publique et académique, l’indice de Kardashian. Quel est le votre ? :)

Références :

En Français :

En anglais (via @Freakonometrics) :
Can tweets predict citations? (metrics of social impact based on Twitter and correlation with traditional metrics of scientific impact)

2 commentaires: